Balma. Riverains et pilotes ont du mal à s’entendre
04/03/2021
Ils sont plus de 1 600 usagers à pratiquer leur passion chaque année sur l’aérodrome de Lasbordes (lire ci-dessous). Lundi, la députée Corinne Vignon et le maire adjoint de Balma, Marc Verney, sont allés à la rencontre des acteurs de cette plateforme aéronautique pour en évoquer l’avenir.
Confrontés à la grogne d’association de riverains et de défense de l’environnement qui s’élèvent contre les nuisances sonores des petits avions et ULM, les responsables de l’aérodrome appellent au dialogue. Aussi, la charte environnementale qui régit le fonctionnement du site depuis 2004 pourrait être révisée. Un document important, puisqu’il prescrit les normes et tracés respectés par les avions.
Alors que les discussions semblent dans l’impasse, un accord permettrait pourtant d’en guider les termes. "On discute avec la mairie, mais c’est plus difficile avec ces associations", souligne Pierre Schlaifer, président de l’association de pilotes des Ailes Toulousaines. Il poursuit : "On se doit de prendre en compte leurs demandes et nous pouvons faire des propositions. Pour autant, j’avoue que je suis un peu déçu. Je les ai invitées à venir nous rencontrer pour discuter et leur présenter l’aérodrome, mais ils ne sont pas venus. Je renouvelle donc cette invitation".
Aussi, Corinne Vignon se propose d’endosser la fonction de médiatrice. "Je suis dans mon rôle, assure-t-elle. J’entends les points de vue des citoyens qui sont gênés par le bruit et de ceux qui sont utilisateurs de l’aérodrome. Il faut les réunir, parler et trouver une solution". Cependant, il se pourrait qu’à l’avenir, les aéronefs décollent en silence.
DES AVIONS ÉLECTRIQUES
L’association des usagers de l’aérodrome (AUATBL) expérimentera bientôt l’utilisation d’avions électriques, en collaboration avec la fédération française aéronautique (FFA). "Nous devrions obtenir l’implantation d’un 1er exemplaire de ce type d’appareil à la fin du mois de mars, pour une mise en exploitation en mai. Car il nous faut le temps de former nos instructeurs", se félicite Fabrice Escaffit, secrétaire général de l’AUATBL. Un avion silencieux et sans émission de CO2, dont chacun guette le 1er décollage.