Corinne Vignon

Haute-Garonne : Corinne Vignon interpelle le gouvernement sur les pénuries de médicaments

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Le 3 juin dernier, la députée EPR de Haute-Garonne Corinne Vignon a interpellé le gouvernement sur les pénuries persistantes de médicaments en pharmacie d’officine. Les psychotropes, qui soignent les pathologies psychiatriques, sont les plus touchés.

Une défaillance industrielle ? Dans le cadre d’une question au gouvernement, la députée EPR de Haute-Garonne Corinne Vignon a interpellé la ministre de la Santé Catherine Vautrin, sur les pénuries persistantes de médicaments en pharmacie d’officine.

Depuis environ un an, plusieurs traitements psychotropes, notamment des antidépresseurs tels que la sertraline ou la venlafixine, ainsi que des antipsychotiques comme la quétiapine, font l’objet de ruptures régulières d’approvisionnement.

Selon le baromètre 2025 des droits des personnes malades France Assos Santé, en 2024, 39 % des Français déclarent avoir été confrontés à une pénurie de médicaments, et 35 % d’entre eux disent ne pas avoir eu d’alternatives thérapeutiques.

Malgré les signalements effectués par les officines, les grossistes et les répartiteurs auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), « les mesures prises s’avèrent souvent tardive, voire inefficaces », écrit la parlementaire.

Résultat, assurer la continuité des traitements des patients relève parfois du parcours du combattant. Avec dans certains cas de graves conséquences : « De nombreux patients, privés de traitement, connaissent des épisodes de décompensation », alerte l’élue.

Avant de poursuivre : « Les alternatives proposées, lorsqu’elles existent, sont souvent inadaptées ou peu efficaces, notamment dans le cadre de pathologies psychiatriques chroniques (dépression, anxiété, troubles schizophréniques, bipolaires ou borderlines…) ».

Face à une problématique qui s’aggrave, Corinne Vignon demande au gouvernement quelles sont les mesures concrètes qu’il entend prendre pour prévenir ces ruptures, garantir un accès équitable et sécurisé aux traitements psychotropes et mieux anticiper les pénuries.

« L’accessibilité aux produits de santé est une priorité du gouvernement »

Dans sa réponse publiée le 17 juin dernier, Catherine Vautrin assure que dès la déclaration par les laboratoires concernés des difficultés d’approvisionnement, les autorités sanitaires ont mis en place des mesures de distribution plafonnée de ces médicaments pour éviter une rupture.

Elle précise que l’ANSM a également sollicité les laboratoires afin qu’ils identifient des médicaments à base de quétiapine susceptibles d’être importés en France, et qu’ils étudient toutes les pistes permettant de pallier les difficultés.

Par ailleurs, l’ANSM aurait demandé aux médecins de ne plus initier de traitement par quétiapine à libération prolongée, sauf pour les patients présentant un épisode dépressif caractérisé dans le cadre d’un trouble bipolaire.

« Les alternatives doivent être privilégiées pour toutes les autres indications », indique la ministre de la Santé, avant d’énoncer que « les autorités sanitaires ont fait le choix de recourir à des préparations magistrales de quétiapine à libération immédiate ».

Enfin, la France aurait fait appel au mécanisme européen de solidarité volontaire permettant, depuis 2023, aux États membres de l’Union européenne, de se soutenir mutuellement en dernier ressort en cas de pénurie grave.

L’opinion